ACCESSIBILITÉ ET MODES D'HABITER

La production du logement, qu’elle soit dans le neuf ou dans le cadre de la réhabilitation, doit respecter de nombreuses normes. Ces normes ont une ambition : permettre l’accessibilité aux personnes à mobilité réduite, réduire les besoins d’énergie et les gaz à effet de serre, dont l’enjeu est le dérèglement climatique, rendre le logement en auto-suffisance par rapport à des énergies, réduire les coûts. Ces normes, ou règles ont un impact sur l’espace de l’habité.

 

Parmi ces règles, l’accessibilité aux PMR est un enjeu majeur de la société. La population vieillit et quand bien même l’avancée en âge des habitants est à considérer, nul n’est à l’abri d’un accident de la vie, aux conséquences ponctuelles ou pérennes.
L’application de cette norme de façon systématique a profondément fait évoluer les modes de réflexion et de production du logement et de l’immeuble de logement en France. Néanmoins, d’autres évolutions, qu’elles soient sociales, sécuritaires ou économiques ont aussi, depuis une centaine d’années, fait évoluer l’espace du logement et de l’immeuble. En bien ou en mal, nous ne le jugerons pas ici. Cela demanderait une recherche de longue haleine qui devrait embrasser la sociologie, l’économie, et bien plus encore.
La production d’un espace de l’habité ne peut se réduire aux dimensions réglementaires imposées. Cette production regarde à la fois l’espace de l’intimité vu de l’intérieur du logement, les seuils d’accès, l’espace collectif privé, sa relation à la ville, la situation dans un contexte urbain qui devra jouir avec une orientation solaire, le bruit, les jardins, les vues vers l’extérieur. Il y a un enjeu qualitatif pour s’interroger et repenser la « cellule du logement » à l’aune des besoins de « ville compacte » et de mobilité qui doivent impérativement viser le plaisir d’habiter et le confort de l’habitant.
Du côté des modes d’habité, la norme PMR est quelquefois difficile à mettre en oeuvre. Difficile à mettre en oeuvre, car la surface globale du logement ne change pas, mais comme toute norme, obligatoire, donc assumée par les maîtres d’oeuvre qui en portent la responsabilité. Les surfaces des pièces en sont impactées et doivent cependant trouver de nouveaux équilibres. Toujours est-il que l’architecte doit aujourd’hui user de subtilité pour conserver au logement son rôle : intimité des habitants, espace commun, espace de nuit, etc.
La contrainte peut également devenir un enjeu d’innovation. Retrouver des espaces collectifs de convivialité, un logement de l’intimité où chaque membre de la famille vit ensemble et à son rythme, permettre de voir sans être vu, user d’espace privé extérieur (le balcon, la terrasse) sont des enjeux de la ville dense et des proximités. Ces adjectifs supposent une réflexion particulière qui doit nécessairement associer maître d’ouvrage et maître d’oeuvre, mais aussi aménageur et collectivité.

De 9:00 à 13:00


Informations et réservation:

CAUE92, 01 71 04 52 49.

Participation libre sur réservation


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