Pose de stores, gestion des flux d'airs, menuiseries, réaménagements intérieurs
Flagy, gagner en confort thermique,
réaménager l’espace de motricité, créer un bureau...
Deux questions, une liée au confort thermique, l’autre concernant le réaménagement du bureau de la directrice.
Des compléments de conseils pourraient concerner l’isolation thermique, le stationnement et les déposes-minute, l’accessibilité PMR.
Une réunion a eu lieu en mairie avec trois élus.
LES CONSEILS
Une rénovation énergétique du bâtiment est envisageable mais dans l’immédiat que faire de simple et peu coûteux ?
La solution proposée préconise des stores ver-ticaux posés en extérieur de la façade la plus chaude, coté Sud-Ouest (schéma n°1). Ces stores dits « thermiques » possèdent différents degrés d’ouverture et d’opacité réduisant l’exposition au soleil tout en préservant l’intimité des salles de classe sans limiter la vue vers l’extérieur. Ils ne présentent que des bénéfices pour un investissement modéré. Installés à l’extérieur, les stores absorbent la chaleur qui autrement s’accumulerait dans les vitrages.
Le choix du matériau :
L’utilisation de matériaux réfléchissants, non absorbants (film aluminisé) en face extérieure optimise les performances. Certains fabricants font référence à des structures de toile en « nid d’abeille » qui ajoutent une couche d’air comme isolant. Pour une efficacité maximale le store doit être installé à environ 20 cm de la surface vitrée. Cette zone tampon permet une circulation et une évacuation de l’air chaud vers le haut.
Le choix de la couleur :
La couleur devra être choisie de façon à trouver le meilleur compromis entre l’absorption maximum d’énergie solaire et la garantie d’une luminosité suffisante permettant un confort de travail optimal. Cette question n’a rien d’anecdotique, que ce soit en termes de transmission, de réflexion ou d’absorption. Le noir peut absorber jusqu’à 85 %de l’énergie solaire reçue, alors que le blanc n’en absorbera que 21 %.
Autres contraintes :
La résistance aux ultra-violets et à la déchirure est à prendre en compte. Dans le cas de vents violents fréquents, les stores intérieurs, bien que thermiquement moins performants, restent une solution. (Ils posent le problème de l’évacuation de l’air chaud, accumulé contre les vitrages et diffusé progressivement dans la pièce)
Si on regarde les menuiseries, elles pos-sèdent un châssis fixe en partie basse et un châssis ouvrant en partie haute ce qui permet leur ouverture la nuit, et donc un rafraîchissement efficace et un renouvellement de l’air sans coût supplémentaire. La création de mouvements d’air à l’intérieur du bâtiment peut faire l’objet d’essais et faire envisager une ouverture supplémentaire. Les fenêtres seront fermées dans le courant de la matinée en fonction de l’élévation des températures en extérieur et du ressenti de confort. Cette gestion des ouvertures et fermetures nécessite une sensibilisation du personnel de l’école, l’acquisition d’un savoir-faire pouvant éventuellement être transposé à d’autres bâtiments communaux.
Des menuiseries artisanales :
Les deux portes du hall d’entrée donnant sur la rue et sur la cour doivent être changées tout en conservant leur géométrie. Pour des raisons de sécurité, le vitrage doit être adapté aux bâtiments scolaires. Il est conseillé de choisir le bois en passant la commande auprès d’un artisan local. La question des délais doit être bien vérifiée. La peinture pourrait se faire en atelier. Le choix des couleurs se fera en référence à l’existant à la fois intérieur et extérieur. Le choix du PVC est fortement déconseillé pour des raisons environnementales et de danger en cas d’incendie (dégagement de fumée toxique).
Contrat de relance et de transition écologique
La commune est en contact avec le SDESM pour la rénovation énergétique. Un contrat de relance et de transition écologique a été évoqué et est en cours d’élaboration. Il pourrait intégrer le programme de rénovation de l’école avec l’ensemble des travaux. En fonction de l’envergure des travaux envisagés pour la rénovation énergétique, l’aménagement du parvis et la mise aux normes de l’accessibilité PMR de l’école, le recours à un maître d’œuvre architecte ou paysagiste concepteur sera nécessaire pour accompagner la collectivité en assurant la conception et le suivi des travaux sur la globalité du projet.
Conseils - Dans Lettre N°20 - Juin 2022
Membres du CAUE77 ayant participé à l’élaboration du conseil : Jessica Jusseaume, architecte-urbaniste.