SAMMERON

Comment aménager le secteur du plateau d’activités en le complétant avec des espaces de convivialité, une aire de pique-nique, des agrès, une aire de jeux, un boulodrome et un parcours de santé ? 
Comment répartir ces espaces au mieux ?
Quels mobiliers urbains pour améliorer l’accueil et créer une dynamique de rencontre ?
Comment gérer la végétation actuelle ?
Quels compléments de plantation ? 
Où créer des cheminements et quelles liaisons avec le réseau existant, notamment ceux permettant de découvrir les paysages des bords de Marne ?

Le site, les règles d’urbanisme, les contraintes

Le plateau d’activités est en limite d’urbanisation fixée par le périmètre d’extension des crues. Il profite des dégagements visuels sur le paysage agricole. La parcelle est classée UE dans le PLU en vigueur.  Une végétation linéaire borde le ru de la Bécotte rejoignant la Marne au nord. 

Les conseils
 

Répartition des espaces
La répartition proposée (schéma n°1) répond à des critères de confort (profiter de l’ombrage des arbres existants ou à planter) de sécurité, de convialité. Une aire dite de convivialité est créée liant les différents espaces : zone de vélo-cross, aire de pique-nique, cheminement.

Itinéraires pédestres
Trois boucles de marche et/ou fitness sont proposées (schéma n°2) : une boucle d’un kilomètre (12 minutes de parcours), une autre de 2,5 kilomètres (30 minutes de parcours) et une dernière à plus long terme de 4,3 kilomètres (52 minutes de parcours). Celle-ci nécessite des aménagements de trottoirs dans le bourg et des raccordements entre les cheminements pédestres.  

Plantations
L’analyse réalisée a permis de définir l’intérêt de leur conservation, les travaux nécessaires pour en améliorer l’aspect et l’état sanitaire, ainsi que les éventuels remplacements. Ce patrimoine est constitué d’une végétation spontanée (berges du ru de la Bécotte) et de structures végétales ou arbres isolés plantés lors des différentes phases d’aménagement du site. En termes d’écologie et de paysage, la végétation de berge constituée d’aulnes, frênes, peupliers, noyers, saules, noisetiers, aubépines a le plus fort impact. Sa densité permet un bon maintien des berges et une protection contre l’érosion. Parmi les saules deux ont été autrefois taillés en têtard et racontent des usages anciens. D’autres souches de saules ont fait l’objet de recépage (*) et ont de belles repousses. En termes d’entretien, il s’agit surtout d’éviter le développement d’arbres dans le lit mineur du ru, de pré-server et valoriser les souches recépées bien développées. Pour les saules en têtard la taille à 1 m de hauteur des branches “sur-développées” est à envisager (schéma n°3).  Perpendiculaire à ce ru, en allant vers l’Est, on longe un talus où quelques érables sycomores et noyers spontanés ten-tent d’émerger d’une masse de ronces et de clématites. Le dégagement des jeunes arbres, avec une légère taille de formation, et quelques compléments de plantation permettraient d’obtenir à terme une haie champêtre. 
Un saule isolé au centre d’un carrefour marque l’entrée du site. Il est taillé régulièrement sur tête de chat, une taille et une silhouette à conserver, en accord avec les autres saules en têtard.
Entre le plateau d’activité et le parking, un mail sur quatre lignes mérite l’ attention : une de pommiers en port libre et trois d’érables champêtres élagués à différentes reprises. Ceux-là peuvent faire l’objet d’une taille de restructuration pour retrouver une silhouette naturelle. Ne prévoir ensuite que des enlèvements de branches mortes ou altérées. Le réchauffement climatique pourrait nous orienter vers un remplacement de l’érable cham-pêtre par l’érable de Montpellier, plus résistant à la chaleur. 
Un dernier groupe d’arbres est composé de trois saules ayant un très beau port naturel. Ils ont beaucoup de bois mort et de gui qui méritent d’être enlevés. Le lierre présent sur l’un d’eux favorise la biodiversité. Il pourra être enlevé quand il prendra trop d’envergure et masquera alors l’état général de l’arbre.
Les plantations venant compléter l’existant doivent renforcer la qualité paysagère et la trame de biodiversité, fournir de l’ombre et de la fraicheur. Elles peuvent aussi aider à canaliser le courant et protéger les équipements en cas d’inondation.

Mobilier
Différents modèles de bancs, chaises, jeux pour enfants et adolescents sont proposés, choisis dans des catalogues de grandes marques. Sont à privilégier ceux qui répondent le mieux à une fabrication durable (matériaux, process).